Les Clos du côteau : la vigne revient sur le côteau guérandais
« C’est un vin de copains, le but c’est vraiment de se faire plaisir, de se retrouver ensemble. Ce qui se fait autant pour les "corvées" : passer la binette, tailler les sarments, nettoyer, traiter... que pour le plaisir de la mise en bouteille et du moment privilégié des vendanges ! » commente Jean-Vincent Bougro, membre de l’association « Les Clos du côteau » qui nous accueillait le dimanche 28 octobre sur les deux parcelles de vigne implantées sur le côteau guérandais, Clos Rignac et Cramargué.
« Sur les deux parcelles que nous exploitons, nous avons planté 500 pieds : du Pinot de Nice et du Chenin. »
« A l’origine de l’association, en 2006 : Christian Nogue et Bernard Bougro, mon père, j’ai repris le flambeau après son décès. Sur le côteau guérandais la vigne était présente au Moyen-Age sur 1000 Ha, de St Sébastien de Pornichet à St Sébastien de Piriac… A l’époque le commerce était centré sur le Sel et le Vin ; la presqu’île avait deux ports, l’un à Sissable, l’autre à Congor. Cela a pris fin à cause de la concurrence des vins bordelais et surtout du Phyllorera. Début 1990 il ne restait plus que 27 Ha. »
Les membres de l’association viennent d’horizons professionnels très différents : immobilier, banque, pêche océane, maraîchage, transport… chacun trouve dans cette activité de vigneron le plaisir de relancer cette culture sur le côteau et celui de partager de bons moments ensemble.
A la question posée par l’une des participantes sur la gestion naturelle de la vigne, Jean-Vincent répond :
« Nous pratiquons une culture raisonnée, on enlève les « mauvaises herbes » à la main, on travaille peu la terre, juste en surface, afin de ne pas perturber le système racinaire et pour ne pas créer de semelle ; cependant on est obligé de traiter à la bouillie bordelaise lorsqu’on voit les rosiers, plantés dans ce but en avant des rangées, tachés par la maladie. Ensuite lorsque le vin est mis en bouteille on est amené à rajouter des sulfites sans cela le vin ne se conserve pas bien. »
Le raisin est pressé dès la récolte terminée. Tout comme pour les vendanges, un autre moment privilégié est la mise en bouteille :
« On se réunit tous un matin pour faire cela ; nous avons une machine à nettoyer les bouteilles, une autre pour les bouchons. »
Yves, l’un des membres de l’association est vigneron de métier :
"Cette année c'est lui qui a la charge de la fermentation du vin dans son exploitation située près d’Angers et qui est de bon conseil au moment voulu. Il nous informe de l'évolution de la fermentation en nous envoyant des mails à chaque étape. Cette année le vin se fait en barriques (à la place des cuves en inox des années précédentes), on expérimente ! »
La visite s’est terminée, pour le plaisir de tous, par la dégustation des deux dernières cuvées :
- La Cuvée des Fondateurs, de 2010
- La Cuvée de la relève, de 2011
Chacun y est allé de son commentaire, les participants ayant pour la plupart de bonnes connaissances en oenologie ; pour ma part, en néophyte, j'ai su apprécier tout autant le goût du vin que celui de ce moment partagé en ce bel après-midi ensoleillé d’automne à la découverte de la vigne.
Rêvons un peu et souhaitons que d’autres pieds de vigne essaiment sur le côteau guérandais !
De la vigne sur le côteau guérandais
Commentaires (4)

- 1. | 10/12/2016

- | 10/12/2016

- 2. | 30/01/2015
Suite à notre rencontre d'hier soir au AVF (29/01/2015) je vous confirme notre volonté de participer en fonction de nos disponibilités aux "corvées" d'entretien ou de récoltes de vos vignes.
Cdlt

- 3. | 31/03/2013
Ainsi que des petits fruits pour faire du jus de fruit sur plus de 25 hectares.
En achat ou en location, ou bien en location vente. Je suis de la region, residant dans un autre departement. Je veux revenir chez moi.
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Date de dernière mise à jour : 08/01/2014
Comment prendre contact avec l'association Les clos du coteau ?
A qui s'adresser ?
Cordialement,
Ch. M. Josso