Oiseaux des jardins : attention aux mangeoires !
Une épidémie aux mangeoires !
Depuis quelques semaines, l'association SOS Faune sauvage reçoit de nombreux appels pour des cas d’oiseaux, notamment des fringillidés (pinsons, verdiers, chardonnerets,…), retrouvés morts ou mourants à proximité de mangeoires.
La cause : un parasite responsable d’une maladie nommée trichomonose. Celui-ci colonise la partie supérieure du tube digestif des oiseaux et entraîne des lésions ulcéreuses qui vont peu à peu obstruer les voies digestives et respiratoires et provoquer la mort.
Ce fut le cas pour ces deux pinsons du nord qui présentaient les signes caractéristiques de la trichomonose : apparence gonflée, léthargique, respiration difficile et présence de nourriture régurgitée autour du bec. Le mâle était déjà mort à son arrivée et la femelle, étant déjà à un stade très avancé de la maladie, est malheureusement décédée quelques minutes plus tard…
Cette maladie est favorisée par deux facteurs : le mauvais entretien des mangeoires et/ou le rassemblement des oiseaux autour des mangeoires. En effet, son mode de transmission se fait soit via un contact direct avec un oiseau infecté, soit suite à la consommation de graines ou d’eau contaminées. Ce parasite peut effectivement survivre quelque temps à l’extérieur de l’oiseau dans un environnement chaud et humide.
Il est indispensable de stopper le nourrissage des oiseaux dès que le redoux s’installe. Au-delà du risque d’épidémie, les besoins alimentaires des oiseaux, et notamment des oisillons, changent à cette période. Ils ont besoin de protéines contenues dans les insectes qu'ils chassent, une alimentation constituée exclusivement de graines entraînerait de graves carences. De plus, la présence des mangeoires crée une dépendance alimentaire à l'homme vis-à-vis des jeunes oiseaux de l’année.
D'autre part, il est tout aussi indispensable de nettoyer correctement les mangeoires. Deux fois par semaine, enlevez les graines et fientes des mangeoires, sans oublier celles au sol. À la fin de la saison de nourrissage, désinfectez vos mangeoires/abreuvoirs puis rangez-les dans un endroit fermé. En les laissant dehors, vous prenez le risque qu'ils soient de nouveau contaminés par les oiseaux.
Si vous découvrez un oiseau malade près d’une mangeoire/abreuvoir :
Isolez l’oiseau le plus vite possible et contactez le centre le plus proche (https://www.w-r-u.org/liste-des-centres)
Videz les mangeoires et les abreuvoirs, procédez à un nettoyage complet et stoppez le nourrissage.
Merci pour eux !
Ligue de Protection des Oiseaux
La LPO lance le comptage des oiseaux du jardin
Ce matin au jardin
Le couple de pinsons est arrivé le premier
Sur l'une des branches quasi dénudées du bouleau
Ils se sont posés non loin l'un de l'autre.
Le rouge-gorge a rappliqué et leur a signifié
« C'est qui le chef ici, non mais ! »
La mésange charbonnière n'a fait que passer
Elle venait juste vérifier si le nichoir était toujours libre
Mais sans rester car elle est toujours pressée.
La grive musicienne a fait sa première apparition
Royale, elle s'est posée sur une plus haute branche
Pour observer si les choses avaient changé au jardin
Je sais qu'elle reviendra tout au long de la saison.
Le merle noir et sa dame moins foncée
Viennent à leur tour
Gratter la terre du carré potager.
Tiens revoilà les pinsons, Monsieur crâne un peu dans sa belle livrée
Ils se joignent à eux à la recherche de quelques graines.
Voletant d'une tige à l'autre
Le rouge-gorge se pose finalement sous la haie.
Y'a du monde maintenant à chaque étage du bouleau
ça s'agite, ça froufroute, ça ronchonne et ça criaille
Dans cet immeuble plein de vie !
Voilà la plus belle surprise de ce matin frisquet :
Le couple de chardonnerets est revenu
Grapiller ici et là sur les tiges défleuries
De vraies petites merveilles au masque rouge !
Il ne manque que les moineaux et la pie,
Sans doute trop occupés ailleurs,
Peut-être dans le jardin d'à côté ?
Ils viendront sûrement dans la journée.
J'ai moi aussi du pain sur la planche
Mais je pourrais rester des heures là derrière la fenêtre
Sans bouger, de peur de faire s'envoler le petit peuple de plumes
Qui m'offre ce matin, sans le savoir, le plus joli spectacle de la journée.
Ecrit en Novembre 2018 en pensant à mon père qui nourrissait tous les jours « ses » oiseaux.
Date de dernière mise à jour : 29/03/2022
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